La
première guerre mondiale
Les politiques
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Georges
Clémenceau (1841-1929)
- président du Conseil à partir de 1917 (c'est-à-dire
l'équivalent du premier ministre mais à l'époque sous la 3ème
République, le président du Conseil avait plus de pouvoir que le
Président de la République)
- une statue sur les
Champs-Elysées
- un porte-avion
- un musée dans sa maison de la rue Franklin
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Thomas
Woodrow Wilson (1856-1924)
- Président des Etats-Unis de 1913 à 1921
- la grande avenue
qui descend du Trocadéro au pont de l'Alma porte son nom
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Raymond
Poincaré :
- Président de la République entre 1913 et 1920
- Cousin du mathématicien Henri Poincaré
- Père du Franc Poincaré
- une
avenue à son nom entre le Trocadéro et l'avenue Foch
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Les militaires
Ferdinand
Foch (1851-1929)
- Maréchal et commandant en chef des troupes alliées
Georges
Mangin dit "le boucher" (1866-1925)
Eh oui, les rues à Paris honorent aussi des bouchers.
Mais c'est dans une rue à son nom que France Inter a emmenagé
de manière temporaire pendant les travaux à la maison ronde.

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Après
l'attaque du 24 octobre 1916 qui a permis la reprise de Douaumont, le
président Poincaré remet la plaque de grand-officier de la Légion
d'honneur à Mangin |
Le
14 juillet 1919, au défilé de la
Victoire, le général Mangin, à la tête de son état-major et de ses
troupes, sur les Champs-Elysées |
Ce général a aussi sa statue à Paris. L'originale a été détruite sous
l'Occupation. La
seconde statue, près de l'église Saint-François-Xavier
derrière les Invalides, a été inaugurée le 11 juillet 1957 par le
président René Coty en présence de la veuve du général.
Le
11 octobre 1941, le gouvernement de Vichy promulgue la loi sur
l'enlèvement des statues métalliques en vue de leur fonte. Une petite
centaine de statues a été alors fondue. Orchestré par le ministère de
la production industrielle de Vichy, le ministre, M. Lehideux se mit au
service de l'Allemagne. Mais ce ne sont pas toutes les statues qui ont
été détruites, les saints et les saintes, les rois et les reines sont
épargnés. Par contre, les humanistes, les philosophes, les victimes de
l'intolérance cléricale sont concernées.
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La première statue
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La statue
actuelle dans le VIIème
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Tout comme Foch et Napoléon Bonaparte, Mangin est enterré aux Invalides.
Plus d'info sur le général Mangin :
ici
Trop d'honneurs pour les
militaires dans Paris ?
Le 11 novembre 2007, une
gerbe
en l'honneur des mutins de 1917 a été déposée
devant la statue du général Mangin.
Le dimanche 11 novembre 2007, Denis Baupin, chef de
file des Verts parisiens pour les élections municipales de 2008 et la
porte-parole Véronique Dubarry, entourés par une douzaine de
Conseillers de Paris et une « escouade » de militants Verts, ont barré
d’un voile noir le socle de la statue du général Mangin baptisé « le
boucher » par ses hommes.
Ils ont déposé une gerbe en l'honneur des mutins de 1917, en révolte
contre la boucherie du Chemin des Dames provoquée par les ordres
stupides de généraux plus soucieux de leur image dans l’histoire que de
la vie de leurs soldats. Le nombre de soldats tombés lors de cette
terrible attaque varie suivant les historiens entre 147 000 et 270 000
! Nivelle et son adjoint Mangin pratiquèrent alors la « décimation » :
on met en file les soldats du régiment mutiné, on choisit un soldat au
début de chaque dizaine, et les malchanceux seront fusillés pour
l’exemple et éviter ainsi la contagion des idées de fraternisation avec
l’ennemi. Plus de 500 « poilus » furent ainsi assassinés ! Un film a pu
décrire cette horreur seulement 70 ans après ! Qui redonnera le titre
du film?
Denis Baupin a pris la parole au mégaphone pour développer l’histoire
des luttes pour l’objection de conscience, les positions vertes sur la
guerre, la non-violence. « Il a souhaité que la mémoire parisienne ne
soit plus hémiplégique en ne commémorant que les aspects militaires et
guerriers des drames du passé mais en rendant également hommage à
celles et ceux qui se sont opposés à la guerre et ses ravages. Il
propose la création à Paris d'une Cité de la Paix, musée et lieu
ressource sur la paix et les pacifistes ». |
Leur réhabilitation réapparaît régulièrement dans
l'actualité :
En novembre 1998, pour la première fois en 80 ans,
un responsable politique entrouvrait la porte à une réhabilitation des
mutins de 1917. Il s'agissait de Lionel Jospin. "Que ces
soldats, désignés pour l'exemple, réintègrent pleinement notre mémoire
collective nationale", avait plaidé celui qui était alors
Premier ministre. Jacques Chirac, alors président, avait jugé ses
déclarations "inopportunes". |
Le 11 mai 2008
Le gouvernement réfléchit à
une réhabilitation "au cas
par cas" des soldats français fusillés durant la première guerre
mondiale pour désertion, mutineries ou refus d’obéissance.
Ils sont 600 à avoir été tués par les balles de
leurs camarades pour avoir refuser de continuer à combattre. Fusillés
pour l’exemple. Au début de la guerre, en 1914, c’était plutôt des
refus individuels. Et en 1917, collectivement avec les grandes
mutineries des tranchées.
“Nous
préparons la possibilité, après cet examen au cas par cas,
de donner un signe de réconciliation par rapport à un certain nombre
de ces soldats”",
a déclaré le secrétaire d’Etat à la Défense et aux anciens combattants.
A la veille de la commémoration des 90 ans de l’armistice de la Grande
guerre, le gouvernement réfléchit à un geste symbolique
Quant à savoir si les
noms de ces soldats pourraient figurer sur les
monuments aux morts, le secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens
combattants est resté très prudent : "Ce sont des décisions
qui
seront prises au plus haut niveau. A chaque jour suffit sa peine. Je
n'en suis pas encore au stade des propositions et le président n'en est
pas encore au stade de définir précisémment quelles décisons il sera
amené à prendre".
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Un qui est sûr de ne jamais avoir de rue ou de statue en son nom à
Paris et même en Europe :
Basil
Zaharoff, le Bill Gates du début du siècle qui fournissait
indifféremment tous les pays en armes.
Bref,
faut-il renommer la rue du Général Mangin. "Oui" aurait sûrement
répondu
le candidat Gaspard Delanoé à la mairie de Paris en 2008.
Voici la 71
ème proposition de son très original
"programme" :
71°
La place du Général Beuret, dans le 15ème arrondissement, sera
rebaptisée place Julio Cortazar, du nom du grand écrivain argentin
auteur de « Nous l’aimons tant, Glenda » et ce afin de faire un peu
plus de place aux étrangers dans Paris et un peu moins aux généraux,
qui pullulent. De plus, il existe déjà une rue du général Beuret, alors
ça va.
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Plus d'informations sur Gaspard Delanoé :