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Vel D'Hiv et pont de Bir-Hakeim






Le vélodrome d'hiver


Un petit jardin au bord du carrefour

Devoir de mémoire

par Laurence Duchêne

Il y a des moments où l’on se laisse encore surprendre, honteux d’avoir oublié ou plus souvent de ne pas avoir chercher à trop savoir. Le Vélodrome d’Hiver à Paris en est un exemple. La rafle du Vél’ d’Hiv, tout le monde connaît. Elle est le symbole de la participation active et zélée du gouvernement français à la politique d’extermination nazie. Mais, au fait, où se trouve le Vélodrome d’Hiver ? Du moins, où était-il, si l’on a dans l’idée qu’il a sans doute été détruit depuis ? Quand j’ai posé la question autour de moi, bien peu ont su y répondre. Moi encore moins, avant que je ne me retrouve, il y a quelques années de cela, face à une bien mauvaise surprise : le nouvel appartement dans lequel je venais d’emménager était situé exactement en face de l’ancien Vel d’Hiv. La honte de ne pas m’en être inquiétée plus tôt s’est doublée d’un sentiment de colère. Non seulement il est difficile de savoir aujourd’hui, pour qui s’en préoccuperait, que l’ancien Vel d’Hiv était situé rue Nélaton dans le 15e arrondissement, mais le bâtiment qui l’a remplacé après sa destruction dans les années 1970 est à soi seul tout un symbole. Il s’agit en effet d’une annexe du Ministère de l’Intérieur, qui sert entre autres aux services de la DST. Quant à la plaque commémorative de la rafle, elle est posée dans un minuscule jardinet, qui a plus l’air d’être le carré de verdure du concierge du coin, le long du boulevard de Grenelle. Il existe bien une place des Martyrs juifs du Vélodrome d’Hiver, mais rien n’est moins facile que de la repérer. Normal, moins que d’une place il s’agit d’un carrefour automobile au croisement du boulevard et du quai de Grenelle, à l’embranchement du pont de Bir Hakeim. Une place qui n’en a que le nom puisque les piétons ne peuvent que la longer. Difficile alors de lire la petite plaque qui indique son nom, sur un pilier du métro.

En résume, pour notre génération :

Vel D'Hiv = Episode tragique de l'histoire de France

Alors qu'avant la guerre, on avait plûtot ceci :

Vel D'Hiv = Stade de France

1959 - Exit le Vel'd'Hiv. Construit en 1910 entre quai et boulevard de Grenelle, le Vélodrome d'Hiver, durant un demi-siècle, hébergea sous sa verrière et ses quelques mille lampes à arc les Six Jours cyclistes, mais aussi les grands combats de boxe, le patinage artistique, le hockey sur glace ou l'équitation."

Plus d'infos et de photos sur :
 - le vélodrome d'hiver : wikipédia
 - les 6 jours cyclistes : ici ou ici
 - la rafle du Vel D'Hiv : ici ou ici

Rive gauche coté pont de Bir-Hakeim se trouve la place des martyrs juifs du vélodrome d'hiver.

Place des martyrs du Vel D'Hiv Place des martyrs du Vel D'Hiv

Boulevard de Grenelle, à coté de la rue Nélaton se trouve ce premier monument.

Au Vel D'Hiv Plaque de commémoration de la rafle du Vel D'Hiv


Le monument commémoratif du quai de Grenelle à Paris

Ce monument se situe dans le square du quai de Grenelle à Paris XVème, non loin de l'emplacement de l'ancien vélodrome d'hiver.
Il a été réalisé, à l'issue d'une consultation d'artistes, par Walter Spitzer en collaboration avec Mario Azagury, architecte.


Le monument du quai de Grenelle
Ancien déporté à Auschwitz avec sa famille, dont il fut le seul rescapé, Walter Spitzer a conçu son oeuvre comme un contact à la fois réel et symbolique : Sur une forme courbe en béton armé, sept personnages de bronze sont assis ou étendus, en attente. Une lecture directe peut donner la représentation de victimes de la rafle des Juifs du 17 juillet 1942 à Paris. Au delà, c'est l'image anonyme de tous les persécutés, pris dans un mouvement intemporel.

Inauguré le 17 juillet 1994 par François Mitterrand, le monument porte en dédicace : " La République française en hommage aux victimes des persécutions racistes et antisémites et des crimes contre l'humanité commis sous l'autorité de fait dite "Gouvernement de l'Etat français" 1939-1945". N'oublions jamais".

C'est devant lui que se déroule la principale cérémonie qui marque chaque année la Journée nationale rappelant ces persécutions et l'action des "Justes de France".

C'est abusivement que ce monument est parfois appelé "monument du Vel d'Hiv".


Un extrait du film "Le promeneur du Champs de Mars"

Un extrait du "Promeneur du Champs de Mars" où l'on voit Mitterand (Michel Bouquet, César du meilleur acteur pour ce rôle en 2006) traiter du thème de sa "jeunesse française" et de la rafle du Vel D'Hiv.




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Le pont de Bir-Hakeim

Il est dédié à la bataille libyenne.

C'est en quelque sorte le tournant de la guerre en Afrique, l'équivalent de la bataille de Stalingrad.

Du 26 mai au 11 juin, la première brigade française libre du général Kœnig y résista pendant seize jours aux attaques des armées motorisées italiennes et allemandes de l'Afrika Korps) du général Rommel. Le répit, ainsi gagné par le courage des Français Libres, permit aux Britanniques, en mauvaise posture, de se replier et de triompher par la suite à El Alamein. Le général Saint-Hillier dira en octobre 1991 dans un entretien : « Il fallut qu'un grain de sable enrayât l'avance italo-allemande, qui n'atteignit El-Alamein qu'après l'arrivée des divisions britanniques fraîches : le grain de sable s'appelait Bir Hakeim. »


Diaporama sur le pont de Bir-Hakeim



Diego Brosset et la 1ère DFL

Le colonel Passy Diego Brosset (1898-1944)
  • épouse la fille du général Mangin
  • rallie De Gaulle dès juin 1944
  • commande la première division française libre d'août 1943 à sa mort 
  • meurt accidendelle en novembre 1944 dans les Vosges
  • Buste près du pont de Bir-Hakeim et monument à la gloire de la 1ère division française libre
Plus info : iciici et ici

Près du pont de Bir-Hakeim Timbre à l'effigie du général Diego Brosset